Madame la ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’Enfance

 

Monsieur le Directeur général de l’Office National des Pupilles de la Nation

 

Honorables invités

 

Chers enfants

 

Je me réjouis tout particulièrement d’être présente ici cette après-midi à l’occasion de la cérémonie de remise de prix au profit des pupilles de la nation admis au BAC, au BFEM et au CFEE. 

 

Mesdames et Messieurs

 

Je voudrais à l’entame de mon propos saluer la mission de l’Office National des Pupilles de la Nation. « Le mot progrès n’aura aucun sens tant qu’il y aura des enfants malheureux », disait l’éminent physicien Albert Einstein. Dans cette phrase réside tout le sens de la mission, je dirais même du sacerdoce, de l’institution que dirige le Dr Mamadou Saliou Diallo qui s’est donnée la vocation de prendre soin de ses enfants que le drame a laissé dans un état de grande vulnérabilité.   Ces centaines d’enfants qui n’ont pas de parents, que seraient-ils s’il n’y avait pas cet Office pour les accompagner dans leurs études et les aider à s’insérer dans la vie. Dans une République censée garantir l’égalité des chances, nous avons le devoir de ne pas laisser de côté des enfants que les aléas de la vie n’ont pas épargnés.

 

C’est pourquoi je ne peux qu’être honorée d’être associée à cette mission noble, patriotique et citoyenne.

Ma nomination comme Ambassadrice de bonne volonté intervient seize ans après le naufrage du Bateau le Joola. Tragédie lors de laquelle la plupart des enfants qui sont ici présents  ont perdu des parents.

 

Mais aussi dure qu’ait été cette réalité, je voudrais vous persuader chers enfants de prendre conscience que vous n’êtes  pas des victimes de la société mais des élus du Bon Dieu. Le Bon Dieu vous a choisis  parmi d’autres à porter ce fardeau tout en vous donnant la force de supporter cela.  Et lorsque le sort a été dur et qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de l’encadrement et de la protection qui vous sont offerts par l’Office National des Pupilles de la Nation.

 

À ce propos j’aimerais vous raconter cette anecdote à propos du Prince saoudien Al Walid qui fut la première fortune du monde à une époque et qui tout d’un coup se retrouva à la 25^ème place. Lorsqu’on lui demanda s’il ne se sentait vexé d’être 25^ème il fit cette réponse : « Il y a 7 milliards de personnes sur terre. Imaginez le nombre de personnes qui viennent après moi si l’on doit se baser sur votre critère. Donc, il faut avant tout rendre grâce à Dieu et voir qu’on a toujours une situation meilleure que d’autres ». Prenez donc conscience que vous avez une situation bien plus enviable que d’autres enfants réduits à errer dans la rue, sans sécurité et sans réelle perspective d’avenir. Il n’y a pas de fatalité du destin. Gandhi, Albert Camus, Barack Obama et tant d’autres sont tous des orphelins qui on su transcender leur souffrance pour devenir des sources d’inspiration pour toute l’humanité.

 

Chers pupilles de la nation,  vous faites partie, et cette cérémonie qui nous réunit ici l’atteste, de cette jeunesse porteuse d’espoir et je vous le déclare la Nation qui vous a adoptés, cette Nation a besoin plus que jamais de vous.

Pour ma part, je ferai tout mon possible en tant qu’Ambassadrice de bonne volonté pour vous accompagner dans la longue marche vers la réussite. Je profite de cette tribune pour appeler toutes les bonnes volontés à venir s’associer à cette œuvre cruciale pour la jeunesse de notre pays.

 

 

-----------------------------------------------------